L’épidémie de COVID-19 a affecté l’éducation d’environ 1,37 milliard d’élèves. Bien que temporaires, ces conséquences ont été importantes et ont nécessité des mesures d’atténuation rapides et adaptées.

College de Glo Djigbe

Le secteur de l’éducation lui-même a dû trouver des solutions, tandis que les gouvernements ont tenté d’imposer les réformes et les correctifs intermédiaires nécessaires pour accroître la résilience du système éducatif. À l’échelle mondiale, nous avons assisté à la transition (partielle) vers l’apprentissage en ligne pour que ce dernier ne soit pas totalement perturbé.  Dans le même temps, cette transition n’a pas nécessairement atténué les effets de la crise de l’apprentissage pour les groupes les plus vulnérables en raison de leur accès limité à la technologie (appareils, connectivité, accès abordable à Internet, etc.) et des lacunes existantes en matière d’alphabétisation et de compétences numériques.

Aujourd’hui plus que jamais, des solutions numériques sont nécessaires pour que l’éducation, en tant que service social public, se poursuive et qu’un accès accru soit assuré aux apprenants de tous horizons. En ce sens, les projets EdTech ont le potentiel de rassembler les ressources, les compétences et les technologies numériques dont les enseignants ont besoin pour créer un apprentissage en ligne efficace.

Le programme Wehubit soutient des projets qui utilisent des approches hybrides – combinant des solutions en ligne et hors ligne – pour l’apprentissage, en veillant particulièrement à inclure les élèves issus de milieux défavorisés et d’autres groupes vulnérables. La numérisation accrue du secteur de l’éducation s’accompagne de responsabilités supplémentaires pour que tous les étudiants puissent participer aux activités d’apprentissage et que réduire ainsi la fracture numérique.

En ce sens, Wehubit vise à renforcer les solutions numériques afin de favoriser la continuité et la qualité de l’éducation dans le cadre du programme DIRECCT (Digital Response Connecting Citizens) financé par l’Union européenne en partenariat avec l’Organisation des Etats d’Afrique Caraïbes Pacifique, mis en oeuvre par l’Agence française de développement (AFD) en partenariat avec Enabel.

Christian Wally Diaffate, 53 ans, professeur d’anglais au Collège Sacré Coeur reprend ses cours après trois mois d’arrêt a cause de la Covid19.Il est content de reprendre les cours : « le contact physique et la proximité avec nos élèves sont essentiels dans notre travail, aussi bien pour les professeurs que pour les élèves entre eux ». Mais il émet quelques doutes: « Même si je pense qu’il était important pour les Terminales en raison du bac, de revenir, pour le reste des classes, on aurait peut-être pu trouver d’autres solutions et ne pas faire venir les autres élèves ».Pour ce professeur, l’enseignement est important : « L’éducation a une place primordiale. Les élèves doivent recevoir une bonne éducation pour s’assurer un avenir, on ne peut pas les abandonner. D’ailleurs les classes sont pleines, on n’a presque aucun élève absent, ils sont motivés. Nous rassurons les parents inquiets en leur expliquant le protocole de sécurité du collège ». Mr Diafatte a été formé : « Nous avons eu une formation a distance sur les mesures de précaution et les gestes barrières a respecter pour être en sécurité. Le collège semble préparé pour accueillir les élèves, mais nous n’avons droit qu’à 2 masques chacun, ce n’est pas suffisant, il faudra que j’en achète par mes propres moyens. »AFD soutient le ministère de l’éducation nationale pour permettre aux élèves de continuer leur scolarité malgré les impacts de la crise sanitaire par distribuer les kits sanitaires aux élèves.